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Mobilité

La Gestion de l'Emploi et des Parcours Professionnels (GEPP)

commentaire SUD

À la suite de la crise sociale de la fin des années 2000, des négociations spécifiques ont eu lieu. La question des restructurations permanentes et des mobilités était un axe aigu de cette crise. Un accord à durée indéterminée intitulé « Perspectives, Emploi et Compétences, Développement professionnel, Formation et Mobilité » a été signé le 5 mars 2010. Il contient des dispositions spécifiques qui, même insuffisantes, ne doivent pas être oubliées.

La GEPP, ex-GPEC, issue des ordonnances Macron de 2017, constitue une négociation triennale obligatoire dans toutes les entreprises d'au moins 300 salarié-es. Elle consiste à anticiper à moyen et long terme les mutations pour en gérer les conséquences en matière de ressources humaines (volume, compétences, coûts) et à mettre en place des plans d'action (formation, mobilité, recrutement, etc...) collectifs et individuels prenant en compte les anticipations. La discussion sur l'accompagnement de la mobilité géographique et professionnelle des salarié-es est partie intégrante de cette négociation.

C'est principalement sur ce sujet qu'on peut juger de la politique de l'emploi d'Orange. Mais pour Orange, la GEPP est exclusivement un accord de méthode sur la gestion de l'emploi, l'entreprise se refusant à faire entrer dans la négociation ses engagements pour l'emploi.

commentaire SUD

Les annonces concernant l'emploi sont plus souvent faites aux marchés financiers qu'aux salarié-es ou à leurs représentant-es. Les décisions récentes le montrent tant sur la restructuration du réseau de distribution que sur le plan de départs volontaires de la division des services à la clientèle entreprise (SCE, Orange Business) de la maison-mère. Les mesures accompagnant les mobilités sont souvent prises par décision unilatérale périodique, et le budget de promotion est généralement négocié dans le cadre des négociations salariales.

Après une décision unilatérale en mars 2022,faute d'engagements dignes de ce nom sur les perspectives d'emploi et la gestion prospective des compétences, un accord au rabais a été signé en 2025. Si cet accord mentionne l'embauche de 6 000 CDI sur 3 ans, il acte surtout, via un nouveau plan de départ, la réduction de 35 000 emplois en 4 ans non remplacés.

Bassin d'emploi territorial, bassin GPEC, bassin de vie

L'accord Perspectives, Emploi, Mobilité de 2010, à durée indéterminée, fait référence dans nombre de ses articles à trois types de bassin : le bassin d'emploi, le bassin GPEC et le bassin de vie, pour préciser les garanties des salarié-es en cas de mobilité à l'initiative de l'entreprise. L'accord GEPP 2025 ne mentionne en son annexe que les bassins d'emploi territorial et GEPP.

Le bassin d'emploi territorial correspond pour la métropole à chacune des cinq zones téléphoniques, celle des actuelles DO. Pour l'outre-mer, il s'agit d'une part de la DO Réunion-Mayotte et d'autre part de la DO Antilles-Guyane, Wallis et Futuna étant à part. Ce bassin d'emploi territorial regroupe des bassins GEPP constitués des départements les composant ou de divers regroupements de territoires selon l'histoire et les effectifs de ces bassins au regard d'Orange.

Le bassin d'emploi GEPP est le périmètre de présentation des rapports annuels et correspond aux bassins d'emplois composant le périmètre territorial. Le bassin de vie est, après le site, la première zone de mobilité pour la recherche d'un poste dans l'accord Perspectives, Emplois, Mobilité de 2010. Il n'est plus défini dans l'accord GEPP de 2025.

commentaire SUD

Dans le préambule à l'accord GEPP 2025, toute référence à l'accord Perspectives Emplois Mobilité de 2010 a disparu. Il s'agit d'un net recul dans la définition des droits et des garanties qui constitue un risque significatif pour les droits des salarié-es.

L'outil « Jobs Opportunities » a été lancé en juin 2023 par le Groupe pour les mobilités en France, en 4 langues, avec vocation à s'étendre à l'international. Les postes disponibles à l'international y sont recensés. Entièrement dédié à la mobilité, il recense les offres de mobilité interne, avec un pavé "mobilité : mode d'emploi", un pavé "mes services mobilité", un pavé "reconversion et formation", un pavé de "découverte d'Orange".

commentaire SUD

Bien que l'entreprise s'engage à publier in extenso les postes à pourvoir ainsi que les missions, l'expérience montre que la cooptation et le secret continuent de se pratiquer dans certains recrutements internes, particulièrement pour les postes de management.

Chaque salarié-e en souhait de mobilité est assisté-e, à sa demande, dans sa recherche par un-e conseiller-ère dédié-e Orange Avenirs de son périmètre géographique. Un entretien d'évolution professionnelle doit avoir lieu tous les 2 ans (voir Évolution professionnelle : entretien d'évolution professionnelle).

Mobilité à l'initiative de l'entreprise

Avant-propos

Après la crise sociale majeure des années Lombard, une certaine accalmie a eu lieu sur la question des mobilités pendant une période d'environ 5 ans. Dès 2015, la « nécessaire fluidité » de l'emploi refleurissait dans les discours des dirigeants, avec une certaine prudence dans les annonces. Les décisions unilatérales en matière de gestion de l'emploi se sont succédé durant toutes ces années, les réorganisations également. L'accompagnement de la mobilité est resté minimal, aligné sur l'accompagnement de la mobilité volontaire, jamais revalorisé depuis 2014.

Avec l'arrivée de la nouvelle équipe de direction, le groupe Orange passe à une autre étape dans ce domaine comme dans d'autres. Deux éléments sont emblématiques de ce cap supplémentaire : la filialisation à marche forcée de la presque totalité du réseau de distribution en France, et pour la première fois, la suppression de 649 postes à la division des services aux entreprises de la maison-mère, via un Plan de Départs Volontaires.

De même, la volonté constante de réduction des coûts se traduit par de fortes restructurations immobilières et de nouvelles mobilités forcées. Dans les divers accords et décisions sur le sujet, et particulièrement dans l'accord GEPP 2025, seule la mobilité à l'initiative des salarié-es est largement développée comme si elle était la seule possible. Ainsi par exemple, il n'existe pas de décision indiquant l'accompagnement des mobilités contraintes. Ces dernières années placées sous le signe de la « nécessaire transformation » du Groupe montrent que les mobilités contraintes se multiplient. Nous rappelons ici que l'entreprise garantit la prise en charge des coûts réels et induits de ces mobilités contraintes dans l'accord Perspectives, Emplois et Mobilités de 2010.

Règles de mobilité interne au sein du groupe

Propositions de poste en cas de mobilité contrainte

Trois offres de poste fermes doivent être proposées sur un niveau de classification au moins équivalent. Un plan de formation formalisé et adapté au nouvel emploi doit accompagner ces offres.

  • Pour les personnels du niveau de A à Dbis inclus : il doit être proposé en priorité un poste de qualification égale sur le même site, à défaut un poste au plus près sur le bassin de vie et dans tous les cas sur le bassin d'emploi, ou sur une zone géographique d'emploi limitrophe si cette solution est plus avantageuse en temps de trajet.
  • Pour les personnels de niveau E, F et G : il doit être proposé un poste de qualification égale sur le même site, à défaut un poste sur le bassin de vie, à défaut un poste sur le bassin d'emploi, voire le bassin d'emploi national.

Pour la définition des bassins, voir Mobilité : bassin d'emploi territorial, bassin GPEC, bassin de vie.

commentaire SUD

L'accord GEPP 2025 ne définit pas le bassin de vie, ce qui est inacceptable et montre que l'entreprise ne respecte par l'accord Perspectives Emploi Mobilités de 2010, contrairement à ses affirmations.

Le recours aux mobilités géographiques n'intervient qu'après étude systématique des solutions alternatives telles que télétravail, ré-internalisation, télé-activité...

Garantie de stabilité

Suite à une mobilité contrainte, le Groupe garantit une stabilité d'une durée de 5 ans si possible, et de 3 ans minimum de présence sur un nouveau poste, si la personne le souhaite. Pour les salarié-es à moins de 3 ans de la retraite, les mobilités à l'initiative de l'entreprise ne pourront pas se réaliser si elles sont non souhaitées.

Les personnes à moins de 3 ans de la retraite sont exclues des mobilités à l'initiative de l'entreprise.

En cas de mobilité exceptionnelle à l'initiative de l'entreprise, les personnes à moins de 5 ans de la retraite bénéficient d'un accompagnement spécifique, par exemple du télétravail.

commentaire SUD

L'accord GEPP 2025 ne mentionne plus aucune garantie de stabilité pour les personnes proches de la retraite, ainsi livrées aux mobilités contraintes comme l'ensemble du personnel.

Missions temporaires, prêts de compétences

Quand un poste est supprimé, l'entreprise peut proposer une mission temporaire aux salarié-es pour une durée maximale de 12 mois, le temps de retrouver un poste. A l'issue de la mission, un poste permanent doit être proposé.

La personne reste affectée et gérée par l'entité cédante mais sa hiérarchie est l'entité prenante. La mission temporaire ou le prêt de compétence est contractualisé entre les 3 parties (responsable cédant, responsable prenant et salarié-e) par un document comprenant les activités, les conditions d'exercice et la durée.

S'il y a une mobilité géographique, un accompagnement financier est prévu (voir Mobilité : les aides à la mobilité professionnelle).

L'acccord GEPP 2025 conforte ces mobilités temporaires, (voir Evolution professionnelle : Participation temporaire à un projet au sein d'une des sociétés du Groupe).

commentaire SUD

Ces missions temporaires sont toujours présentes. Elles permettent aux directions une grande « souplesse » pour le reclassement des salarié-es en recherche de poste ou ayant perdu leur poste. L'entreprise s'engage à limiter les missions successives à répétition. Or les missions à répétition, dépassant les 12 mois et pour le même individu, ne sont pourtant pas rares, en particulier chez les cadres. Ce mode de gestion de l'emploi est inacceptable car il crée une grande incertitude pour les personnes concernées.

Mobilité au sein du groupe

Mobilité individuelle

En France et dans le cadre de l'accord « Perspectives, emploi et compétences, développement professionnel, formation, mobilité », le Groupe Orange s'est engagé à reclasser dans le Groupe tout-e salarié-e touché-e par une mobilité à l'initiative de l'entreprise, qu'il-elle soit en filiale détenue à plus de 50 % par le Groupe ou dans la maison mère.

commentaire SUD

Cet accord est toujours valide. Il faut cependant noter que pour la première fois, au printemps 2023, le Groupe a annoncé plus de 600 suppressions de postes sur le périmètre de SCE (Orange Business maison mère) par un accord de Rupture Conventionnelle Collective (RCC), devenu, suite à l'échec de la négociation, un Plan de Départ Volontaire (PDV).

Mobilités collectives

Dans les processus de filialisation ou d'internalisation (absorption de tout ou partie d'une filiale), la direction a des obligations :

à l'attention des salarié-es de droit privé

transférer les contrats des salarié-es de droit privé,

à l'attention des fonctionnaires

s'il s'agit d'une internalisation, reprendre le personnel fonctionnaire ; en revanche, celui-ci n'est pas obligé de suivre une filialisation.

Lors des transferts, la négociation des accords et avantages existants peut concerner tout le personnel.

à l'attention des salarié-es de droit privé

En revanche, la direction n'a d'obligation que concernant les salarié-es de droit privé.

à l'attention des fonctionnaires

S'agissant des fonctionnaires, quand il y a filialisation, et pour les encourager à la mobilité, la négociation prévoit les conditions de passage, le transfert des avantages, les propositions de détachement ou de mise à disposition.

Transfert des contrats et négociation

[concerne uniquement : les salarié-es de droit privé]

Voir Contrats : transferts collectifs de contrats.

La réintégration pour les fonctionnaires

Mise à disposition, détachement et position hors cadre, voir Mobilité : mobilité à l'initiative des salarié-es.

Cessions ou acquisitions extra-groupe

Pour l'impact sur les salarié-es (et notamment sur le contrat de travail) des cessions d'activités à l'extérieur du groupe ou des acquisitions externes (qu'elles se passent sous forme de filialisation ou de fusion-absorption), voir Contrats : transferts collectifs de contrats.

Les garanties liées aux statuts

Pour les salarié-es de droit privé, les garanties liées au contrat

[concerne uniquement : les salarié-es de droit privé]

Le contrat et la clause de mobilité

[concerne uniquement : les salarié-es de droit privé]

Règle générale

Un-e salarié-e de droit privé peut être affecté-e dans un établissement, mais avoir une clause de mobilité dans son contrat, permettant qu'il-elle travaille dans une zone beaucoup plus large (généralement, c'est le bassin d'emploi). Il ne peut y avoir de clause nationale de mobilité pour les groupes d'emploi A à Dbis. Les emplois relevant des groupes F et G sont soumis à une mobilité géographique et fonctionnelle sans avenant écrit au contrat de travail. La clause de mobilité doit être proportionnée à l'emploi occupé et au but recherché par l'entreprise. Une fois le contrat de travail signé, l'employeur ne peut pas modifier l'étendue de la zone géographique sans obtenir l'accord préalable de la personne. La clause de mobilité ne s'applique qu'à l'entreprise, et pas aux autres sociétés du groupe (arrêt n° 14-26577 rendu par la chambre sociale de la Cour de Cassation le 19 mai 2016).

La clause de mobilité est mise en œuvre à l'initiative de l'employeur; cependant la mutation doit répondre à un besoin objectif de l'entreprise.

Dans ce cas, il n'est pas nécessaire qu'il y ait d'avenant au contrat de travail pour qu'un-e salarié-e soit déplacé-e : il-elle est obligé-e d'accepter la mobilité, sauf dans les cas suivants :

  • si la mutation modifie un élément essentiel du contrat (par exemple : baisse de la rémunération, passage d'un horaire de nuit à un horaire de jour ou d'un horaire de jour à un horaire de nuit),
  • si la personne est prévenue dans un délai trop court (ce délai varie en fonction des circonstances),
  • si la mutation demandée porte atteinte à la vie personnelle et familiale de la personne (par exemple, si la mutation entraîne des modifications de ses heures de travail incompatibles avec ses obligations familiales).

Si la mutation entraîne des conséquences sur tout autre élément essentiel du contrat, un avenant au contrat doit être signé.

Le refus de mobilité peut être considéré comme une faute grave. Il entraîne alors la rupture du contrat et faire perdre les droits à indemnité de licenciement.

Quand il s'agit d'une mobilité hors de la zone définie au contrat, il est par contre nécessaire d'établir un nouveau contrat ou de le modifier par un avenant, car il s'agit d'une modification substantielle du contrat. Un-e salarié-e peut refuser cet avenant; dans ce cas, il-elle peut être licencié-e pour raison économique et doit être indemnisé-e.

Application à Orange

La loi de 2015 relative au dialogue social et à l'emploi a introduit des dispositions impactant les clauses du contrat de travail. Dans les entreprises soumises à la négociation GEPP, comme c'est le cas à Orange, et dès lors qu'il existe dans l'entreprise des accords définissant des règles de mobilité interne à l'entreprise, ce qui est également le cas à Orange, les clauses du contrat de travail contraires à l'accord sont suspendues. Ce qui implique en pratique qu'en matière de mobilité interne à l'initiative de l'entreprise, ce sont les règles de mobilité définies par accord d'entreprise qui s'appliquent et non les clauses individuelles des contrats de travail.

De plus, lorsque un-e ou plusieurs salarié-es refusent l'application à leur contrat de travail d'une mesure individuelle de mobilité prévue par l'accord, leur licenciement éventuel repose alors sur un motif économique (pour les conséquences d'un licenciement individuel pour motif économique voir Contrats : le licenciement économique).

commentaire SUD

L'interprétation de ces dispositions du Code du travail étant complexe, nous invitons toute personne qui se verrait proposer une mobilité au titre de l'application de la clause de mobilité de son contrat à contacter les militant-es SUD.

La reprise d'ancienneté

[concerne uniquement : les salarié-es de droit privé]

L'ancienneté (de même que celle au sein du groupe d'emplois de la CCNT) est reprise quand un-e salarié-e passe d'un emploi à l'autre, y compris en provenance ou vers une filiale. Il n'y a pas de période d'essai.

Pour les fonctionnaires

[concerne uniquement : les fonctionnaires]

L'affectation, la résidence

En l'absence d'un acte réglementaire qui en donnerait une définition, la résidence administrative est réputée correspondre à la commune d'affectation.

Conditions d'affectation pour un-e fonctionnaire

Tout changement d'affectation doit être notifié et faire l'objet d'un accord individuel ou passer par la tenue d'une CAP en cas de désaccord.

La mutation dans l'intérêt du service

La mutation d'un-e fonctionnaire est possible d'office si l'intérêt du service l'exige. Elle doit faire l'objet d'une CAP et n'a pas alors un caractère disciplinaire. Elle se différencie de la mesure disciplinaire de déplacement d'office.

commentaire SUD

La direction peut avoir recours à ces mutations pour réaffecter des personnels qui n'effectuent pas volontairement une mobilité. Les nécessités de service ne justifient néanmoins pas tous les éloignements.

Les mutations d'office ne devraient avoir lieu qu'en dernière limite, si aucune autre possibilité n'a été trouvée. Si elles sont effectuées, elles doivent l'être dans la résidence ou la résidence voisine. Les critères d'ancienneté dans le service et les charges familiales doivent être pris en compte.

commentaire SUD

Le décret 2010-1402 (réorientation professionnelle des fonctionnaires de l'État, jusqu'au licenciement) ne s'applique pas à Orange.

Pour les fonctionnaires qui viennent de filiale

Pour les fonctionnaires détaché-es en filiale et revenant dans la maison mère, le parcours professionnel réalisé en filiale est pris en compte par la carrière miroir (voir Mobilité : la carrière miroir).

Le crédit d'heures acquis au titre du Compte Personnel de Formation (CPF) est conservé. Les différents éléments doivent être formalisés par un document contractuel (salaire fixe, part variable, avantages en nature, prévoyance, santé et retraite complémentaire, etc.).

Il est possible de verser dans un Compte Épargne Temps (CET) les congés payés acquis avant le transfert.

commentaire SUD

Attention, il faut rester vigilant pour faire appliquer les carrières miroir et être très précis dans la contractualisation du retour. En particulier, vérifier les conditions de réadhésion à la complémentaire santé si le statut de retour n'est pas l'autodétachement (voir Mobilité).

Mobilité à l'initiative des salarié-es

L'entreprise a engagé une négociation concernant la mobilité interne à l'initiative des salarié-es en 2022. Celle-ci a échoué. Elle a ensuite pris une décision unilatérale le 7 novembre 2022. Désormais, les règles de mobilité sont définies dans l'accord GEPP 2025, chapitre 5. Celui-ci ne traite que partiellement les règles concernant la mobilité des fonctionnaires vers les filiales, voir Mobilité : la situation des fonctionnaires.

commentaire SUD

La question du volontariat ou de l'initiative de la personne est très importante. En effet, l'entreprise a de forts objectifs de mobilité, en lien avec ses objectifs de réduction des coûts. Sa volonté de réaliser des mobilités massives vers des filiales moins-disantes socialement est clairement établie. Vérifiez qu'une mobilité à l'initiative de l'entreprise ne soit pas qualifiée de volontaire.

Le rapprochement des époux, ou personnes liées par un Pacs ou en concubinage, peut être demandé conformément au Code du travail.

Processus de recrutement

Les postes ouverts sont publiés sur le portail interne Jobs Opportunities, hors postes réservés au reclassement interne. Toutes les offres publiées peuvent faire l'objet de candidature quels que soient le niveau de qualification et l'entité d'origine de la personne.

Les candidat-es ayant été recruté-es en externe au Groupe Orange doivent bénéficier d'une ancienneté minimale de 3 ans sur leur premier poste pour pouvoir faire acte de candidature sur une offre ouverte en mobilité interne. Cette restriction s'applique pour tout-e nouvel-le embauché-e, hors recrutement sur un programme spécifique, type « Orange Graduate Programme ».

Sauf urgence de recrutement, lorsqu'un poste est ouvert au recrutement externe, une publication systématique de l'offre sur le portail de mobilité interne précède de 2 semaines sa publication en externe.

Les salarié-es peuvent faire part en amont de leur intérêt pour intégrer un vivier, en exprimant leurs préférences (métier, disponibilité, géographie). Ils pourront être contacté-es par des services recruteurs. Le fait de recevoir des propositions d'opportunité de poste n'implique pas d'être reçu en entretien ou retenu sur le poste à l'origine de l'approche.

Un retour sur candidature est effectué par la Direction du Recrutement et des Parcours Professionnels dans un délai de 15 jours suivant la date de dépôt de candidature.

Le nombre d'entretiens est limité à deux, sauf souhait du-de la condidat-e, entretien de promotion ou de mobilité pour l'accès à des postes ou niveaux à responsabilité ou postes avec double rattachement (fonctionnel et hiérarchique).

Le refus de recrutement fait l'objet d'une notification écrite, accompagné d'un entretien exposant les motifs du refus.

Dès lors qu'une candidature est retenue, l'entité/société d'accueil transmet au-à la candidta-e retenu-e par mail ou par courrier l'ensemble des éléments concernant son nouveau poste, ainsi que les modalités d'accompagnement, y compris accompagnement financier, voir Mobilité, les aides à la mobilité professionnelle.

Participation temporaire à un projet au sein d'une des sociétés du Groupe

Voir Évolution professionnelle, Participation temporaire à un projet au sein d'une des sociétés du Groupe.

Journées de découverte

Les salarié-es disposent à leur initiative de deux journées de découverte vers des services recruteurs dans le Groupe. Les demandes peuvent uniquement être reportées d'un mois en cas de nécessité de service. Ces journées ne peuvent ni être exigées avant un processus de mobilité interne, ni impliquer une candidature obligatoire ultérieurement. Ces journées sont effectuées sur le temps de travail et les frais associés sont pris en charge.

commentaire SUD

Ce dispositif existe dans la maison mère, mais est tombé en désuétude, il est souvent conditionné à une candidature ultérieure. Son élargissement soudain au Groupe montre bien la volonté qu'a la direction d'inciter à la mobilité dans le Groupe.

Parcours de reconversion interne à l'initiative du-de la salarié-e

Le parcours de reconversion « Orange Perspectives » est basé sur le volontariat. Il est accessible aux salarié-es de droit privé et fonctionnaires ayant 5 années d'ancienneté dans le Groupe. Les offres de postes éligibles au parcours de reconversion sont publiées sur Jobs Opportunities. Si le-la candidat-e est retenu-e, il-elle est informé-e de la date de mobilité sur le poste et de début du parcours de formation ainsi que des conditions de mobilité, d'engagement et d'accompagnement. Le refus doit être formalisé et motivé. Les parcours de formation alternent des périodes de formations théoriques et des périodes de mises en pratique, d'immersions en situation de travail. À l'issue du parcours, l'entreprise délivre au-à la salarié-e, sous réserve de sa réussite, un badge, certificat, titre ou diplôme, le cas échéant. Pendant toute la durée de son parcours de reconversion, le-la salarié-e reste rattaché-e à son entité opérationnelle d'origine.

Modalités d'accompagnement
  • accompagnement financier :
  • parts variables individuelles (PVV/PVC, PVM) pendant la période de formation;
  • pour les salarié-es éligibles à la PVM ayant consacré au moins 3 mois de l'année civile au parcours de reconversion, il est appliqué le taux moyen constaté pour le même niveau de classification au sein de l'unité d'appartenance ;
  • pour les salarié-es éligibles à la PVV/PVC dont le parcours de reconversion représente au moins ¼ de la période d'évaluation des objectifs, il est appliqué la moyenne (ou taux moyen) distribuée à l'ensemble des salariés sur le même plan de PVV/PVC au même niveau de classification au sein de l'unité d'appartenance;
  • une prime relative aux mesures d'incitation à la mobilité, voir Mobilité, les aides à la mobilité professionnelle.
  • les autres éléments de rémunération liés au poste d'origine ou au nouveau poste dans le cadre du parcours de reconversion font l'objet d'une étude personnalisée et sont présentés au-à la salarié-e avant l'entrée dans le parcours.

  • accompagnement dans le cadre d'une mobilité vers un nouveau métier positionné sur un niveau de classification supérieur : au plus tard dans les 6 mois qui suivent la fin du parcours, sous réserve de réussite du parcours et de mise en oeuvre des attendus sur le poste, l'entité d'accueil met en oeuvre les dispositifs d'évaluation prévus pour l'accès au niveau supérieur de classification.

commentaire SUD

Une fois de plus, il n'y a aucun engagement de l'entreprise concernant la promotion.

Les mobilités entre sociétés du Groupe en France

Reprise de l'ancienneté

Lorsqu'un-e salarié-e change de société au sein du Groupe, son ancienneté dans le Groupe et au sein du groupe d'emplois de la CCNT, ou par assimilation pour les autres conventions collectives, sont intégralement reprises. Les conditions d'emploi sont fixées par les dispositions conventionnelles et les règlements en vigueur dans l'entreprise d'accueil. Elles sont définies et portées à la connaissance de la personne au moment de la candidature. Le-la salarié-e recruté-e est dispensé-e de la période d'essai.

En accord avec la société cédante et d'accueil, une personne peut faire une mobilité dans le cadre d'une durée prédéfinie de 12 mois. A 6 mois de la mobilité, le responsable RH de la société cédante fera un point avec la personne pour s'assurer que la mobilité se déroule au mieux. À l'issue des 12 mois, la personne peut confirmer sa mobilité sur le poste ou bénéficier d'un droit au retour au sein de la société d'origine selon des modalités qui sont précisées dans une convention tripartite.

Le retour se fait :

  • soit sur le poste d'origine ;
  • soit sur un emploi similaire, au même niveau de responsabilité et de qualification, assorti d'une rémunération au moins équivalente à celle perçue avant le début de son absence. Dans cette hypothèse, la proposition de poste est prioritairement faite sur le bassin d'emploi GEPP ou à défaut sur le Bassin d'Emploi Territorial d'origine.

Principes de rémunération

L'ensemble des rémunérations fait l'objet d'un document écrit entre les parties déterminant :

  • le salaire fixe (avec une garantie de maintien sauf accord express du-de la salarié-e),
  • la part variable le cas échéant,
  • les éventuels avantages en nature,
  • la situation en matière de prévoyance, de frais de santé et de retraite complémentaire.

La rémunération variable éventuelle est soldée par l'entité d'origine au moment du départ ou à l'échéance du semestre.

Les nouvelles conditions d'intégration sont formalisées et explicitées en préalable à l'acceptation définitive du-de la salarié-e.

commentaire SUD

SUD vous recommande la plus grande vigilance quant à l'établissement de vos droits, dans la mesure où l'entreprise souhaite des mobilités vers des filiales généralement moins-disantes socialement que la maison mère. La seule mention dans cette décision unilatérale du maintien du salaire fixe sauf accord express du-de la salarié-e est en soi inquiétante.

Les congés et RTT

Le transfert de trois fois la durée de hebdomadaire de travail, soit 18 jours de congés au maximum, est autorisé. Si le solde de congés est de moins de 8 jours, ces congés doivent être pris avant la mobilité, payés par la société d'origine, ou versés sur le CET s'il existe dans la société d'origine.

Les RTT ou JTL doivent être pris avant la mobilité.

Le Compte Épargne Temps

Les droits acquis sont transférés intégralement si la société accueillante dispose de ce dispositif. Dans le cas où la société accueillante ne dispose pas du dispositif CET, le CET doit être soit pris avant la mobilité, soit payé par l'entité cédante.

commentaire SUD

L'accord GEPP ne fait plus la distinction entre les CET en vigueur et les CET ancienne formule (conclus avant l'année 2000). Ces derniers peuvent donc être transférés dans les mêmes conditions. Si vous avez des difficultés à ce sujet, contatez les militant-es SUD.

Les Repos Compensateurs

Quels qu'ils soient (repos compensateur de remplacement, légal, compensation en temps...), ils devront soit être pris, soit payés avant la mobilité.

Convention Tripartite

Pour les salarié-es contractuel-les, une convention tripartite est signée entre le-la salarié-e, la société d'accueil et la société cédante. Cette convention de mobilité met simultanément fin au contrat de la société cédante, organise la conclusion du nouveau contrat avec la société d'accueil et clarifie les dispositions de transfert et les rapports entre les employeurs successifs.

Les correspondances ou repères entre les différentes conventions dans le Groupe en France

CCNT - Humapp Grade F.P. BETIC-Syntec
G IV.5/IV.6 Cad 3.3 270 Directeur, ingénieur senior 2
F IV.3/IV.4 Cad 3.3 270 Ingénieur senior 2
F IV.3/IV.4 Cad 3.2 210 Ingénieur senior 1
F IV.3/IV.4 Cad 3.1 170 Ingénieur principal 2
E IV.1/IV.2 Cad 2.3 150 Ingénieur principal 1
E IV.1/IV.2 Cad 2.2 130 Ingénieur d'étude 2
E IV.1/IV.2 Cad 2.1 105/115 Ingénieur d'étude 1
E IV.1/IV.2 Cad 1.2 100 Ing/cadre recrutement externe
D bis/E III.2/III.3 Cad 1.1 95 Ing/cadre recrutement externe
D/Dbis II.3 NC 3.3 500 Tech sup 3-ch étude 3
D/Dbis II.3 NC 3.2 450 Tech sup 2-ch étude 2
D II.3 NC 3.1 400 Tech sup 1-ch étude 1
C II.1/II.2 NC 2.3 355 Technicien 3
C II.1/II.2 NC 2.2 310 Technicien 2
C II.1/II.2 NC 2.1 275 Technicien 1
B I.2/I.3 NC 1.4 250 Agent tech 5.4/opérateur 5.4
B I.2/I.3 NC 1.3 240 Agent tech 5.4/opérateur 5.4
A I.1 NC 1.1 230 Agent tech 3.2/opérateur 3.2
CCNT - Humapp Grade F.P. C.C.N. C.S.A.E.M. (1) équivalence
G IV.5/IV.6 Cadre IV
F IV.3/IV.4 Cadre III
E IV.1/IV.2 Cadre II
D bis III.2/III.3 Cadre I-3 Directeur de magasin 3
D bis III.2/III.3 Cadre I-2 Directeur de magasin 2
D bis III.2/III.3 Cadre I-1 Directeur de magasin 1
D II.3 AM IV-3 Manager 3
D II.3 AM IV-2 Manager 2
D II.3 AM IV-1 CC leader 3, Coach des ventes 3, Manager 1
C II.1/II.2 Employé 3-3 CC leader 2, Coach des ventes 2
C II.1/II.2 Employé 3-2 Adjoint, Coach des ventes, CC leader
C II.1/II.2 Employé 3-1 Conseiller commercial référent 1
C II.1/II.2 Employé 2-3 Conseiller commercial référent 1
C II.1/II.2 Employé 2-2 Conseiller commercial expert
C II.1/II.2 Employé 2-1 Conseiller commercial confirmé
C II.1/II.2 Employé 1-3 Conseiller commercial
B I.2/I.3 Employé 1-2
A I.1 Employé 1-1
  • (1) CSAEEM : convention collective du commerce et des services de l'audiovisuel, de l'électronique et de l'équipement ménager

La situation des fonctionnaires

[concerne uniquement : les fonctionnaires]

La décision unilatérale du 7 novembre 2022 concernant la mobilité interne à l'initiative des salarié-es ne reprend pas les dispositions spécifiques au statut de fonctionnaire. Nous les développons ici.

Les fonctionnaires travaillent aujourd'hui dans les filiales selon trois modalités : le détachement, la mise à disposition ou la position hors cadre.

Le décret 2004-981 autorise, avec l'accord de l'intéressé-e, le Président d'Orange à effectuer les détachements, les mises à disposition et les mises hors cadre dans les filiales d'Orange et dans la maison mère.

La mise à disposition

[concerne uniquement : les fonctionnaires]

Les fonctionnaires mis-es à disposition demeurent dans leur corps d'origine. Orange continue de les payer, selon les niveaux de rémunération correspondant à leur grade et de leur appliquer les droits des fonctionnaires d'Orange. Par contre, l'organisation du travail existant dans leur service d'affectation leur est appliquée. La mise à disposition est prononcée pour une durée maximum de 3 ans et peut être renouvelée par période ne pouvant excéder cette durée.

La mise à disposition peut prendre fin au terme prévu ou avant à l'initiative de la personne, d'Orange ou de la filiale. Elle est alors affectée à un emploi correspondant à son grade.

commentaire SUD

La direction d'Orange favorise systématiquement le détachement par rapport à la mise à disposition. En filiale, elle souhaite favoriser la gestion commune du personnel sur des règles du droit privé.

Le détachement

[concerne uniquement : les fonctionnaires]

Les fonctionnaires sont placé-es hors de leur corps d'origine mais continuent à bénéficier des droits à l'avancement et à la retraite. La filiale les paye selon les conditions négociées lors de l'établissement de la convention, et les règles en vigueur dans l'entreprise. Ils-elles sont soumis-es aux conditions de travail existant dans leur nouveau service et à l'organisation du travail de la filiale. Le complément salarial n'est plus versé, ni les avantages ou primes propres à la maison mère.

Le détachement de courte durée ne peut excéder 6 mois, et à son terme la personne est obligatoirement réintégrée dans son emploi antérieur. Le détachement de longue durée est prononcé pour 5 ans maximum, tacitement renouvelable pour la même durée.

Il y a établissement d'une convention tripartite entre Orange, la filiale et l'intéressé-e. La convention fixe les conditions dans lesquelles se fait la mobilité en filiale, et précise notamment les conditions de rémunération.

commentaire SUD

Attention à la question de la santé prévoyance : les modalités de couverture par une complémentaire santé pouvant être très différentes dans les filiales, ce point doit être géré avec une attention particulière.

Si le détachement n'est pas renouvelé, ou s'il s'arrête avant la date prévue du fait de l'entreprise ou de la filiale, pour une raison autre qu'une faute commise, la personne est immédiatement réintégrée dans son corps d'origine, sauf si elle a été promue. C'est nécessairement le cas au départ en retraite.

En cas de faute, une sanction peut être prise dans la filiale, mais s'il s'agit d'une faute importante qui n'autorise pas le maintien dans la filiale, la situation de l'intéressé-e devra être examinée en CAP.

Si la personne met fin d'elle-même à son détachement avant la date prévue, elle cesse d'être rémunérée et elle est placée en disponibilité. Elle est réintégrée dans son corps d'origine à l'une des 3 premières vacances dans son corps d'origine.

commentaire SUD

Dans tous les cas, mettre fin au détachement de sa propre initiative pose problème.

La carrière miroir

[concerne uniquement : les fonctionnaires]

Le principe de la carrière miroir est de faire suivre la carrière des fonctionnaires détaché-es dans une filiale lors de promotions notamment, mais aussi d'augmentations de salaire.

Des modifications statutaires ont eu lieu pour permettre ce suivi, notamment en supprimant les périodes de stage prévues dans les statuts des corps de fonctionnaires. Les changements dans la carrière doivent avoir lieu assez tôt pour que cela puisse être pris en compte pour les calculs de droit à pension.

Dans le cadre d'un changement de grade, la rémunération nette du-de la fonctionnaire détaché-e ne peut être inférieure à ce qu'elle était avant le changement de grade.

  • Si la filiale est sous la convention CCNT, le changement dans les grades Orange est effectué à la même date que le changement de niveau CCNT dans la filiale. Pour prendre en compte les évolutions à l'intérieur d'une bande CCNT (augmentation de la rémunération), les critères du poste occupé en filiale (complexité, autonomie, impact des décisions, relations, connaissances) et le niveau de rémunération sont observés pour se traduire par une progression de grade de la fonction publique.
  • Si la filiale est sous convention Betic-Syntec, l'évolution sera regardée à chaque changement dans la grille Syntec correspondant à un changement de bande CCNT, d'après le tableau d'équivalence défini à l'annexe 7 de l'accord GEPP 2025, voir Mobilité : les correspondances ou repères entre les différentes conventions dans le groupe en France.
  • Si la filiale n'est ni sous CCNT, ni sous Betic-Syntec, c'est la direction de l'Expertise du Groupe qui doit tous les 2 ans, avec les DRH des filiales concernées, traduire dans les grades d'Orange les évolutions de carrière des fonctionnaires concerné-es.

commentaire SUD

La carrière miroir ne règle pas tous les problèmes. De nombreuses avancées de carrières se manifestent par des augmentations de salaires. Le salaire global est garanti à la réintégration par augmentation du complément salarial, non pris en compte pour le calcul de la pension civile, et seulement marginalement par la retraite additionnelle fonction publique. Il faut donc négocier une promotion en exigeant un changement de grade lors de la réintégration.

Contrat de prévoyance pour les détaché-es en fin de détachement

[concerne uniquement : les fonctionnaires]

Les fonctionnaires détaché-es bénéficient de la couverture maladie et prévoyance du groupe comme les salarié-es de droit privé. S'ils-elles étaient adhérent-es volontaires de la Mutuelle Générale, ils-elles peuvent souscrire à une adhésion volontaire en prévision de la fin de leur détachement. Cette adhésion permet d'assurer une continuité afin que les droits à la prévoyance, qu'ils-elles avaient acquis jusque-là, ne soient pas perdus ou difficiles à retrouver au moment de la fin du détachement ou du départ en retraite.

commentaire SUD

Si un-e fonctionnaire ne conserve pas d'adhésion volontaire à la MG pendant sa période de détachement, sa réadhésion au sortir du détachement ou au départ en retraite se fait au prix fort, car la personne est considérée comme nouvel-le adhérent-e.

Autodétachement

[concerne uniquement : les fonctionnaires]

références

Décret 2004-981

Il s'agit d'une position de détachement au sein de la maison mère, où le-la fonctionnaire, à sa demande, peut être mis-e en détachement alors qu'il-elle pourrait rester dans son corps d'origine. Ce peut être le cas lorsqu'un-e fonctionnaire détaché-e en filiale reste dans la même position en réintégrant la maison mère.

commentaire SUD

Cela permet en particulier de maintenir le contrat de santé prévoyance. Les salarié-es cotisent pour leurs retraites à la pension civile. Ils-elles sont géré-es comme des salarié-es de droit privé. Leur réintégration se fait au plus tard 6 mois avant le départ en retraite, en fonction de leur carrière miroir.

La position hors cadre

[concerne uniquement : les fonctionnaires]

Cette situation est bien moins fréquente et concerne essentiellement de très hauts cadres (IV-5 et IV-6). En cas de promotion vers un emploi de niveau IV-5, il est d'usage à Orange que le personnel soit systématiquement mis en position hors cadre, Orange ayant choisi de les gérer comme les salarié-es de droit privé de bande G. Les fonctionnaires concerné-es perdent, pendant la période concernée, leur droit à avancement et à la retraite. Les conditions de réintégration sont les mêmes que pour les détaché-es.

La position hors cadre a été supprimée du statut général de la fonction publique depuis le 21 avril 2016 (loi 2016-483), mais elle a été maintenue pour les fonctionnaires d'Orange.

Les mobilités solidaires

Les situations personnelles des salarié-es sont prises en compte pour la mobilité géographique souhaitée pour permettre le rapprochement familial, (conjoint, PACS, concubinage) ou auprès d'enfants mineurs. De même, les situations de handicap, ou de parents d'enfants en situation de handicap ou hospitalisés, de raisons de santé sur certificat médical, de reclassement interne, sont prises en compte pour une mobilité géographique. Ces mobilités doivent faire l'objet d'un traitement rapide (délai de 3 mois, sauf situation particulière). Le-la salarié-e doit fournir un rapport médical et/ou social, managérial et RH.

commentaire SUD

Ces dispositions existent toujours en 2025 à notre connaissance. Cependant, il est indiscutable que la situation se tend du côté des directions pour l'accueil de ces mobilités. Sollicitez des militant-es Sud en cas de difficulté.

Les mutations

Les mutations de fonctionnaires devraient continuer à être satisfaites au vu de la réglementation, mais celle-ci n'est plus appliquée. La direction applique les mobilités solidaires (voir mobilité : les mobilités solidaires).

Les recours

à l'attention des salarié-es de droit privé

Un-e salarié-e de droit privé peut déposer un recours devant la Commission Consultative Paritaire (CCP) s'il-elle s'estime lésé-e sur sa mobilité (voir Droits : les commissions administratives paritaires (CAP) et Droits : les commissions consultatives paritaires (CCP).

à l'attention des fonctionnaires

Pour un-e fonctionnaire, ce sera devant la Commission Administrative Paritaire (CAP).

Les expatrié-es

[concerne uniquement : les salarié-es de droit privé]

Il s'agit des personnels travaillant pour une filiale à l'étranger.

à l'attention des salarié-es de droit privé

Les salarié-es de droit privé ont leur contrat « mis en sommeil » pendant la durée du détachement. Un niveau équivalent à la France en matière de garanties sociales doit être appliqué pour les risques invalidité, décès, accident du travail, incapacité, maternité et perte d'emploi. Le niveau global de cotisation pour le régime obligatoire et complémentaire de retraite est le même. Ils-elles retrouvent, à leur retour, les conditions initiales de leur contrat.

à l'attention des fonctionnaires

Les fonctionnaires sont détaché-es. Pendant le détachement, le niveau de vie est au minimum maintenu, y compris en compensant les éventuels surcoûts (fiscalité, logement...). Une prime d'expatriation exprimée en pourcentage du salaire de base d'expatriation est versée en supplément. Elle dépend du pays considéré. Le revenu est versé le plus souvent pour partie en France, pour partie dans le pays d'accueil.

commentaire SUD

Il faut être attentif aux conditions de retour. L'entreprise peut beaucoup changer en une année, et il faut exiger que les salarié-es qui reviennent de l'étranger puissent réintégrer un poste de travail dans de bonnes conditions.

Conditions financières des mobilités dans le groupe

Dans les mouvements de la maison mère vers les filiales comme l'inverse :

  • il est important de négocier sa mobilité en prenant en compte l'ensemble des éléments de rémunération, et des avantages qui seront modifiés par la situation,
  • il ne faut pas oublier que certains éléments seront perdus ou modifiés hors de la maison mère : avantage monétaire, part variable, conditions de restauration, avantage téléphonique, congés bonifiés, etc.
  • les personnes bénéficiant d'un avantage monétaire dégressif sont en général contraintes de le racheter.

Mobilités volontaires externes

L'accord GEPP 2025 expose les différents dispositifs propres à Orange, et en crée un nouveau : le congé de mobilité. Mais il existe également d'autres dispositifs légaux dont il ne faut pas oublier l'existence et l'intérêt éventuel.

Dispositifs propres à Orange

La personne ayant bénéficié d'un des 3 dispositifs « Respiration », « Essaimage » ou « Projet Personnel Accompagné » ne peut pas bénéficier pendant 5 ans :

  • du même dispositif ;
  • d'un des 2 autres dispositifs.
L'essaimage

Ce dispositif s'adresse aux personnes qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise, quel que soit le secteur d'activité, en France ou à l'étranger.

Il est accessible aux salarié-es de droit privé et fonctionnaires ayant au moins 5 ans d'ancienneté dans le Groupe. Ils-elles ne doivent pas avoir été réintégré-es à l'issue d'une suspension du contrat de travail ou d'une disponibilité en vue d'une activité externe depuis au moins 5 ans. Le projet ne doit pas avoir pour objet final d'exercer une activité concurrente au Groupe Orange.

La mise en oeuvre s'effectue selon 2 formules :

  • demande d'une autorisation d'absence pouvant aller jusqu'à 9 mois maximum
  • demande par la personne d'une rupture conventionnelle
demande d'une autorisation d'absence pouvant aller jusqu'à 9 mois maximum

La demande d'une autorisation d'absence pouvant aller jusqu'à 9 mois maximum, sous forme de congé sabbatique, ou disponibilité pour un fonctionnaire, avec versement d'une prime correspondant à 70% de sa rémunération (Salaire Global de Base + part variable) perçue sur l'année N-1. A la fin de cette période d'autorisation d'absence, un-e salarié-e de droit privé peut décider de réintégrer le Groupe Orange (i), de démissionner (ii), ou de prendre un congé pour création d'entreprise non rémunéré d'un an, renouvelable un an supplémentaire (iii). A la fin de cette période d'autorisation d'absence, un-e fonctionnaire peut prendre une disponibilité pour convenance personnelle, dans les limites des dispositions statutaires en vigueur. S'il-elle opte pour un congé pour création d'entreprise ou une disponibilité, la personne peut à l'issue de ce congé, ou de cette disponibilité, décider de réintégrer le Groupe Orange ou de démissionner. Dans cette hypothèse, il doit en informer son responsable RH et son manager au moins 3 mois avant le terme de son absence.

Il-elle est réintégré-e :

  • soit sur le poste d'origine ;
  • soit sur un emploi similaire, au même niveau de responsabilité et de qualification, assorti d'une rémunération au moins équivalente à celle perçue avant le début de son absence. Dans cette hypothèse, la proposition de poste est prioritairement faite sur le bassin d'emploi GEPP ou à défaut sur le Bassin d'Emploi Territorial d'origine. La personne peut demander un retour anticipé avant le terme de son essaimage. Il-elle doit le cas échéant envoyer sa demande à son responsable RH par Lettre Recommandée avec Accusé de Réception. En cas d'accord, le salarié est réintégré au plus tard dans les 3 mois qui suivent la réception de la demande du salarié.
La demande par la personne d'une rupture conventionnelle

Pour la demande par la personne d'une rupture conventionnelle, voir Contrats : la rupture conventionnelle.

commentaire SUD

L'accord GEPP 2025 modifie les conditions de mise en oeuvre de ce dispositif (notamment durée limitée à 9 mois, conditions d'ancienneté durcies), diminuant ainsi son intérêt....sans doute pour promouvoir le "congé de mobilité"!

Le Projet Personnel Accompagné (PPA)

Pour les personnes qui veulent poursuivre une évolution professionnelle à l'extérieur du groupe vers une activité salariée, une convention définit les modalités de retour. Ce dispositif concerne tout le personnel aux conditions suivantes :

  • avoir au moins 5 ans d'ancienneté, et ne pas avoir été réintégré-e à l'issue d'une suspension du contrat de travail ou d'une disponibilité en vue d'une activité externe depuis au moins 5 ans.
  • disposer d'un contrat de travail ou d'une promesse d'embauche,
  • ne pas concurrencer les activités du groupe.

Le PPA est d'une durée maximale de 9 mois.

Pour les salarié-es de droit privé, l'entrée dans le dispositif entraine la suspension du contrat de travail pendant la durée du PPA. Les fonctionnaires peuvent prendre une disponibilité pour convenance personnelle.

Le retour se fait :

  • soit sur le poste d'origine ;
  • soit sur un emploi similaire, au même niveau de responsabilité et de qualification, assorti d'une rémunération au moins équivalente à celle perçue avant le début de l'absence. La proposition de poste est prioritairement faite sur le bassin d'emploi GEPP ou à défaut sur le Bassin d'Emploi Territorial d'origine.

La personne peut demander un retour anticipé avant le terme de son PPA. En cas d'accord, la personne est réintégrée au plus tard dans les 3 mois qui suivent la réception de la demande.

commentaire SUD

Le PPA est une autre forme d'incitation à quitter l'entreprise avec une prise de risque moindre. Dans les dispositions précédentes, l'entreprise accordait jusqu'à 4 ans et 11 mois de congé sabbatique pour les salarié-es de droit privé,et 10 ans de disponibilité pour convenance personnelle pour les fonctionnaires. Ces dispositions ont été largement réduites, vidant le dispositif de son intérêt....sans doute pour mieux promouvoir le congé de mobilité!

Dispositif de respiration

Ce dispositif est issu de l'accord intergénérationnel de 2021 et est reconduit dans ses grandes lignes dans l'accord GEPP 2025. Il concerne un maximum de 250 personnes.

Il permet à toute personne ayant 10 ans d'ancienneté dans le groupe, 2 ans sur son poste de travail (Ils-elles ne doivent pas avoir été réintégré-es à l'issue d'une suspension du contrat de travail ou d'une disponibilité en vue d'une activité externe depuis au moins 5 ans) de bénéficier d'un congé de 3 à 9 mois maximum, sur des activités ciblées :

  • action humanitaire ou sociale dans le cadre d'une association reconnue d'intérêt général ou d'utilité publique,
  • mise à disposition d'une école ou université pour y enseigner ou mener des recherches,
  • mise à disposition d'une start-up ou PME, dans des entités en lien avec l'écosystème d'Orange ou permettant le développement de compétences utiles à l'entreprise.

Le retour se fait :

  • soit sur le poste d'origine ;
  • soit sur un emploi similaire, au même niveau de responsabilité et de qualification, assorti d'une rémunération au moins équivalente à celle perçue avant le début de l'absence. La proposition de poste est prioritairement faite sur le bassin d'emploi GEPP ou à défaut sur le Bassin d'Emploi Territorial d'origine.

Pendant la durée de « Respiration », le Salaire Global de Base (SGB) de la personne est maintenu à hauteur de :

  • 70 % pour les « Respirations » en association ;
  • 50 % pour les « Respirations » en start-up/PME et en école en qualité de formateur. Il est possible de maintenir le salaire à 100%, lorsque les 50 % restants sont refacturés par Orange à l'entité d'accueil et en cas d'utilisation du Compte Épargne Temps (CET).

Au-delà du maintien du salaire à 50% ou 70%, la personne peut demander à compléter son salaire jusqu'à 100% en utilisant tout ou partie des jours de congés déjà épargnés sur son Compte Épargne Temps (CET) au moment de son départ en « Respiration ». Le cas échéant, la part variable (PVV/PVC ou PVM) sur la période concernée par le dispositif de « Respiration » est versée selon les modalités suivantes :

  • pour les personnes éligibles à la PVM ayant consacré au moins 3 mois de l'année civile au temps de « Respiration », il est appliqué le taux moyen constaté pour le même niveau de classification au sein de l'unité d'appartenance ;
  • pour les personnes éligibles à la PVV/PVC dont le temps de « Respiration » représente au moins ¼ de la période d'évaluation des objectifs, il est appliqué la moyenne (ou taux moyen) distribuée à l'ensemble des salarié-es sur le même plan de PVV/PVC au même niveau de classification au sein de l'unité d'appartenance.

commentaire SUD

Le durcissement des conditions d'exercice de ce dispositif dans l'accord GEPP 2025 (diminution de la durée, restriction des motifs, accompagnement moins généreux) conduit à vider de son intérêt ce dispositif,...sans doute pour mieux promouvoir le congé de mobilité!

Le congé de mobilité

Le congé de mobilité est une nouvelle forme de mobilité externe introduite par l'accord GEPP 2025.

Il s'appuie sur une mesure introduite dans le Code du Travail en 2017 par une ordonnance Macron, dans un chapitre intitulé "sécuriser la relation de travail ou les effets de sa rupture" (!!!), et qui n'est qu'une forme de licenciement économique qui ne dit pas son nom.

Il concerne exclusivement les salarié-es positionnés sur des "postes en décroissance", voir Évolution professionnelle, Typologie des métiers.

commentaire SUD

Le congé de mobilité est un billet sans retour. C'est l'outil privilégié par Orange pour dégraisser les effectifs. Il s'adresse aux personnes déjà stigmatisées par l'étiquette "métier en décroissance". La plus grande vigilance est de mise pour que la hiérachie n'exerce pas des pressions sur les personnes concernées pour les forcer à recourir à ce dispositif, rappelant ainsi les heures les plus sombres de l'entreprise.

Éligibilité

La personne doit répondre aux conditions cumulatives suivantes :

  • occuper un métier concerné par un métier en décroissance;
  • être salarié-e de droit privé titulaire d'un CDI ;
  • avoir une ancienneté dans le Groupe d'au moins 10 ans ;
  • ne pas être en cours de préavis ;
  • ne pas être en mesure de liquider sa retraite du régime général de sécurité sociale dans les 60 mois ;
  • ne pas être en dispositif de TPS.
Modalités du dispositif

Le projet doit être correspondre à une des situations suivantes :

  • recherche d'un nouvel emploi salarié en CDI ou CDD/contrat de travail en externe ;
  • réorientation/reconversion professionnelle avec des actions de formation diplômante, qualifiante, certifiante ou supérieure à 250h (recours possible à une VAE ou au CPF) ;
  • création ou reprise d'une entreprise.

Il est fixé à une durée maximum de 12 mois. Par exception, la durée maximum du congé de mobilité est portée à :

  • 15 mois pour les salarié-es âgés de 50 ans et plus à la date d'adhésion au congé de mobilité ;
  • 24 mois en cas de formation de reconversion professionnelle dont la date de fin de formation excéderait la durée initiale du congé de mobilité (12 ou 15 mois).

Le-la salarié-e adhérant au congé de mobilité est dispensé-e d'activité à compter de la prise d'effet du dispositif.

Il est possible d'exercer une activité professionnelle durant le congé de mobilité, ce qui conduit à la suspension du congé. Si l'activité donne lieu à un CDI, le congé de mobilité est rompu à la fin de la période d'essai. Si l'activité donne lieu à un CDD, le congé de mobilité est suspendu pendant le CCD et reprend ensuite sans remettre en cause la date d'échéance du congé.

L'adhésion au congé de mobilité emporte automatiquement rupture du contrat de travail d'un commun accord des parties, à l'issue du congé.

Le congé de mobilité prend fin dans l'une des situations suivantes :

  • au terme de la durée du congé initialement prévue dans le formulaire d'adhésion ;
  • en cas d'embauche définitive en CDI et en tout état de cause à l'issue de la période d'essai transformée ;
  • en cas de renonciation expresse du-de la salarié-e avant le terme du congé ;
  • en cas de non-respect par le-la salarié-e de ses engagements tels que définis à l'Article 19.3 - Modalités de mise en oeuvre. Orange peut rompre de façon anticipée le congé de mobilité en cas de non-respect par le-la salarié-e de ses obligations et engagements.
Accompagnement

Allocation mensuelle

La personne en congé de mobilité perçoit une allocation mensuelle brute égale à 80% de la rémunération brute moyenne (Salaire Global de Base (SGB) + part variable) perçue au cours de l'année N-1 précédant l'entrée en congé de mobilité. Pour les salarié-es en suspension de contrat de travail non rémunérée tels que le congé parental ou le congé de présence parentale, la compensation financière est calculée sur leur rémunération moyenne brute des 12 derniers mois précédant le mois de la suspension de leur contrat de travail.

Cette allocation n'est pas due pendant les périodes de suspension du congé de mobilité. L'allocation versée pendant le congé de mobilité est :

  • soumise aux prélèvements sociaux en vigueur ;
  • exonérée de cotisations de sécurité sociale dans la limite des 12 premiers mois, ou dans la limite de 24 mois en cas de formation de reconversion professionnelle, mais reste assujettie à la CSG/CRDS due sur les revenus de remplacement ;
  • soumise à l'impôt sur le revenu.

L'affiliation aux régimes d'assurance maladie, de retraite complémentaire obligatoires, de prévoyance et de mutuelle est maintenue sur la base de l'allocation versée. La période des congés de mobilité est par ailleurs assimilée à une période de travail pour la détermination des droits à pension de retraite du régime de base de l'assurance vieillesse.

Aides à la formation professionnelle

La personne en congé de mobilité pour formation professionnelle peut bénéficier d'aides à la formation selon les modalités suivantes :

  • Formation sans reconversion : Aides à la formation dans la limite de 6 000 € HT (frais pédagogiques et frais d'inscription)
  • Formation avec reconversion ou formation longue et qualifiante de plus de250 heures : Aides à la formation dans la limite de 15 000 € HT (frais pédagogiques et frais d'inscription).

La formation doit être dispensée pendant la durée du congé de mobilité par un prestataire référencé par Orange. Le bénéfice de ces aides est conditionné à la présentation des justificatifs d'inscription et de la convention de formation signée, les sommes requises étant directement réglées auprès de l'organisme de formation.

Les éventuels frais de transport, d'hébergement et de restauration sont pris en charge pendant la durée de la formation sur présentation de justificatifs, sous réserve que la même formation ou une formation équivalente ne puisse pas être réalisée près du domicile du-de la salarié-e, dans la limite de :

  • 2 000 € TTC en cas de formation sans reconversion ;
  • 3 000 € TTC en cas de formation avec reconversion ou de formation longue et qualifiante de plus de 250 heures.

Aides à la création ou reprise d'entreprise

La personne en congé de mobilité peut bénéficier d'aides à la création ou reprise d'entreprise :

  • Aide à la formation à la création ou à la reprise d'entreprise : dans la limite de 3 000 € HT (frais pédagogiques et frais d'inscription). La formation doit être dispensée pendant la durée du congé de mobilité, par un prestataire référencé par Orange. Le bénéfice de ces aides est conditionné à la présentation des justificatifs d'inscription et de la convention de formation signée, les sommes requises étant directement réglées auprès de l'organisme de formation.
  • Indemnité de 15 000 € bruts en 2 versements :
  • 50% du montant (7 500 € bruts) sur présentation d'une attestation officielle de création de reprise d'une activité ou copie d'un extrait d'immatriculation au registre national des entreprises ;
  • 50% du montant restant (7 500 € bruts) 6 mois après le démarrage effectif de l'activité et sous réserve que le salarié justifie de la continuité et de la pérennité de l'activité en produisant un justificatif de continuité de l'activité et de chiffre d'affaires (matérialisé par des relevés URSSAF ou fiscaux).
  • Remboursement des honoraires d'un-e expert-comptable ou d'un-e avocat-e accompagnant le-la salarié-e, dans la limite de 2 500 € HT, sur présentation de justificatifs avant la fin du congé.

Les éventuels frais de transport, d'hébergement et de restauration liés à la formation à la création ou à la reprise d'entreprise sont pris en charge pendant la durée de la formation dans la limite de de 2 000 € TTC sur présentation de justificatifs, sous réserve que la même formation ou une formation équivalente ne puisse pas être réalisée près du domicile.

Aides à la mobilité géographique

  • Prise en charge du déménagement : Prise en charge du devis le moins cher sur présentation de 3 devis, émanant exclusivement des sociétés de déménagement référencées par Direction des achats au niveau du Groupe Orange.
  • Prise en charge d'un double loyer : durant la période de transition où l'ancien logement reste à la charge du-de la salarié-e, dans la limite de 1 000 € par mois pendant 6 mois sur justificatif d'un double loyer ou en cas d'un loyer en sus de sa résidence principale dont il-elle est propriétaire.
  • Indemnité forfaitaire d'installation : 3 000 € bruts avec majoration de 1 200 € bruts par enfant à charge.

Ces mesures ne s'appliquent que si la mobilité géographique répond aux conditions cumulatives suivantes :

  • la mobilité s'effectue en France Métropolitaine ;
  • plus de 50 km aller entre le domicile et le nouveau lieu de travail ;
  • ou de plus d'1h30 aller entre le domicile et le nouveau lieu de travail.

Aides à la prise d'un emploi salarié moins rémunéré

Si le projet de mobilité externe (CDD ou CDI) entraine une perte de rémunération, pour un temps de travail équivalent, le-la salarié-e bénéficie d'une compensation salariale. Le montant de cette compensation salariale est égal à la différence des montants respectifs de l'ancien et dunouveau salaire de base mensuel, à hauteur de :

  • 100% de la différence entre l'ancienne et la nouvelle rémunération mensuelle pendant les 6 premiers mois à compter de la date de prise du nouveau poste ;
  • 75% de cette différence pendant les 6 mois suivants (7ème au 12ème mois).

Cette compensation ne peut excéder 250 € bruts par mois pour un temps de travail équivalent. Pour effectuer la comparaison :

  • l'ancien niveau de rémunération pris en considération correspond, au plus favorable, à la moyenne de salaire de base des 12 derniers mois complets précédant l'entrée dans le congé de mobilité ;
  • les sommes sont appréciées en brut avant prélèvement à la source.

Indemnité de rupture

Le-la salarié-e perçoit à la rupture du contrat de travai à l'issue du terme du congé de mobilité :

  • une indemnité équivalente à l'indemnité conventionnelle ou légale de licenciement ;
  • une indemnité complémentaire brute, dont le montant est fixé en fonction de l'ancienneté du-de la salarié-e comme suit (ancienneté Groupe calculée à la date d'entrée dans le dispositif) :
  • ≥ 10 ans et < 15 ans : 6 mois de salaire bruts
  • ≥ 15 ans et < 21 ans : 10 mois de salaire bruts
  • ≥ 22 ans et < 29 ans : 14 mois de salaire bruts
  • ≥ 30 ans : 16 mois de salaire bruts.

Le cumul des indemnités conventionnelles ou légale et indemnités complémentaires ne peut pas dépasser 28 mois de salaire bruts.

Les autres dispositifs

La Mobilité Volontaire Sécurisée

[concerne uniquement : les salarié-es de droit privé]

Toute personne justifiant d'une ancienneté minimale de vingt-quatre mois, consécutifs ou non, peut, avec l'accord de son employeur, bénéficier d'une période de mobilité volontaire sécurisée afin d'exercer une activité dans une autre entreprise, au cours de laquelle l'exécution de son contrat de travail est suspendue.

La période de mobilité volontaire sécurisée est prévue par un avenant au contrat de travail, qui détermine l'objet, la durée, la date de prise d'effet et le terme de la période de mobilité, ainsi que le délai dans lequel le-la salarié-e informe par écrit l'employeur de son choix éventuel de ne pas réintégrer l'entreprise. Il prévoit également les situations et modalités d'un retour anticipé, qui intervient dans un délai raisonnable et qui reste dans tous les cas possible à tout moment avec l'accord de l'employeur.

A son retour, le-la salarié-e retrouve de plein droit son précédent emploi ou un emploi similaire, assorti d'une qualification et d'une rémunération au moins équivalentes ainsi que du maintien à titre personnel de sa classification.

commentaire SUD

Le choix de ne pas réintégrer une entreprise constitue une démission non soumise à préavis. Orange fait mine d'ignorer ce dispositif et dirige le personnel vers le PPA (voir ci-dessus) alors que les conditions et les garanties ne sont pas les mêmes (notamment les conditions d'ancienneté). Si le bénéfice de ce dispositif vous était refusé, contactez les militant-es SUD.

Rupture conventionnelle/démission

Ces formes de mobilité externe pour les salarié-es de droit privé (qui s'appliquent également à la mobilité vers un secteur de la Fonction Publique) sont traitées au chapitre Contrats : la démission et Contrats : la rupture conventionnelle.

Mobilité vers la Fonction Publique (MFP)

Cette mobilité est volontaire et les responsables hiérarchiques ne peuvent pas s'y opposer. Il faut s'adresser à un-e conseiller-e Orange Avenirs. Les fonctionnaires peuvent souhaiter s'orienter vers la fonction publique (fonction publique territoriale, fonction publique d'État et fonction publique hospitalière).

La mobilité vers la fonction publique se traduit alors par un détachement (voir Mobilité : le détachement) ou une mise à disposition (voir Mobilité : la mise à disposition) dans l'administration. Le détachement est de 5 ans maximum et peut être renouvelé. Le-la fonctionnaire est intégré-e dans un corps et un grade équivalent à celui détenu à Orange. A l'issue du détachement, si la personne est intégrée dans l'administration prenante, elle est rayée des cadres à Orange.

Impact sur la rémunération

De nombreuses administrations ont leur propre système de primes, elles peuvent être moins importantes.

Tombent dans tous les cas : le complément salarial, les avantages monétaires comme l'avantage monétaire dégressif, dont il faut demander le rachat (voir Rémunération : l'avantage monétaire dégressif 99), les primes et avantages propres à Orange (dont la participation, l'intéressement et les avantages en nature).

Pour les personnels restés sur leur grade de reclassement, le départ se fait aujourd'hui sans qu'aucun rattrapage de carrière ne soit fait.

commentaire SUD

Attention, une mobilité vers la fonction publique peut également faire perdre le bénéfice du service actif.

La réintégration

En cas de fin du détachement à la date prévue

3 mois avant la fin de la durée prévue du détachement, la personne doit faire connaître sa demande de réintégrer son service ou de poursuivre son détachement. La direction du service d'accueil doit lui faire connaître sa réponse.

  • Si le détachement n'est pas renouvelé pour une raison autre qu'une faute commise, la personne est réintégrée immédiatement et éventuellement en surnombre dans son corps d'origine, et affectée à un emploi correspondant à son grade. Elle a priorité pour être affectée au poste qu'elle occupait avant son détachement.
  • Si la personne n'a pas fait connaître ses intentions, elle est réintégrée à la première vacance d'emploi dans son corps d'origine et affectée à un emploi correspondant à son grade.
  • Si elle a fait connaître ses intentions, qu'on ne lui a pas répondu et qu'on ne veut pas la garder, la direction du service d'accueil doit continuer à la payer jusqu'à sa réintégration effective.
  • Elle a priorité pour être réintégrée dans l'emploi qu'elle occupait. Si elle refuse l'emploi qui lui est proposé, elle ne peut être nommée sur un autre emploi que lorsqu'une vacance budgétaire est ouverte.

En cas de fin du détachement avant la date prévue

  • Si c'est l'entité d'accueil qui met fin au détachement avant la date prévue, et que la personne ne peut pas être réintégrée immédiatement, elle est payée par la direction de l'entité d'accueil.
  • Si elle demande à être réintégrée avant la date prévue et qu'elle ne peut pas l'être, elle cesse d'être rémunérée. Elle est placée en disponibilité, jusqu'à ce qu'intervienne sa réintégration à une des trois premières vacances d'emploi dans son grade.

commentaire SUD

Les vacances d'emploi sont difficiles à déterminer dans le contexte actuel de l'emploi à Orange.

Mobilité domicile-travail

L'accord du 10 mai 2021 a cessé de produire ses effets au 31 décembre 2024. Cependant, les droits conférés par les acords mobilité depuis 2018 constituent des "droits d'usage" (voir Mobilité : le droit social), tant qu'ils n'ont pas été remplacés par un nouvel accord. Nous maintenons donc les dispositions issues de l'accord mobilité de 2021.

commentaire SUD

Si toutefois le bénéfice de ces droits vous était refusé, contactez les militant-es SUD.

Frais de transport

L'employeur prend en charge 50 % du coût du transport, sur la base des tarifs de 2ème classe, quel que soit le montant de l'abonnement. La prise en charge s'applique sur un ou plusieurs abonnements aux transports permettant d'accomplir le trajet quotidien de la résidence habituelle au lieu de travail. Ces dispositions légales sont complétées par l'accord Plan de Mobilité Domicile-Travail du 10 Mai 2021 (voir Mobilité : accord portant sur le plan de mobilité).

L'accord prévoit un forfait mobilité durable, plafonné à 400 € par an. Ce forfait inclut, s'il est pris, l'abonnement de transport en commun mensuel ou annuel ainsi que toutes les autres aides (vélo, covoiturage, ticket à l'unité...).

commentaire SUD

L'esprit de la loi est détourné par Orange car le forfait mobilité durable devait être défini en plus de la prise en charge obligatoire du transport en commun pour le trajet domicile-travail.

L'entreprise prend aussi en charge d'autres déplacements spécifiques en totalité, par exemple en cas de déplacement vers un lieu inhabituel pour une formation, une réunion....

commentaire SUD

Il peut subsister des difficultés à faire prendre en compte certains abonnements, tels des abonnements mensuels ou annuels facturant des consommations à la carte dans le cadre d'une intermodalité saisonnière par exemple. Il ne faut pas hésiter à saisir des militant-es SUD en cas de difficulté.

Transports éligibles à la prise en charge

  • Tous types d'abonnements hebdomadaires, mensuels ou annuels à des services publics de transports en commun (RATP, SNCF, régies municipales...),
  • Abonnement à un service public de location de vélo.
Impact du temps partiel
  • Temps partiel supérieur à 50% : prise en charge équivalente à un temps complet,
  • Temps partiel inférieur à 50% : prise en charge calculée à due proportion du nombre d'heures travaillées par rapport à la moitié du temps de travail à temps complet.

Modalités

Les cartes d'abonnement annuel, mensuel ou hebdomadaire sont prises en charge. La demande se fait en ligne avec envoi des documents justifiant l'abonnement. Elle est validée par le-la responsable. Quand il a été demandé, le remboursement des frais de transport se fait au plus tard à la fin du mois suivant celui pour lequel ils ont été validés. Les titres dont la période de validité est annuelle sont remboursés mensuellement pendant la période d'utilisation. Il apparaît sur le bulletin de paie dans une rubrique spécifique intitulée «Indemnités non soumises», (non soumises à cotisations ou impôt).

commentaire SUD

Attention : la demande de remboursement est annuelle. Il faut donc conserver tous les justificatifs, tickets et factures d'achat selon les particularités des villes. Pensez aussi à les télécharger sur le site de votre société de transport dont la durée de conservation des documents peut être très inférieure à un an (parfois 3 mois seulement).

Contrôle et arrêt de prise en charge

L'entreprise effectue des contrôles réguliers et aléatoires. Le-la salarié-e devra fournir le ou les justificatifs d'achat couvrant le mois du contrôle. Il y a nécessité pour le-la salarié-e de garder l'ensemble de ses justificatifs pendant 2 ans minimum. En cas de justificatifs non fournis, l'entreprise arrête la participation aux frais dès le mois de contrôle. Le remboursement des périodes non couvertes par un justificatif peut aussi être demandé.

Attention, une absence supérieure à un mois entraîne l'arrêt du remboursement de la part employeur.

IKV

L'accord Plan de Mobilité Domicile-Travail 2021-2024 supprime cette Indemnité Kilométrique Vélo et la remplace par une aide journalière incluse dans le forfait mobilité (Voir Mobilité : forfait mobilité durable).

Accord portant sur le plan de mobilité

Il n'y a pas de condition d'ancienneté pour bénéficier des mesures de cet accord.

commentaire SUD

SUD a signé cet accord parce que : - il remplace l'IKV par une aide journalière, - il prend en compte les déplacements multi-modaux, - il prend en compte des aides pour les covoitureur-euses et covoituré-es, - il prend aussi en compte le remboursement des tickets de transport en commun à l'unité, - il correspond à notre engagement de longue date pour la protection de l'environnement, la transition énergétique, et dans le cadre du travail, pour le développement de modes de transport alternatifs à la voiture.

En revanche, SUD déplore que rien ne soit prévu pour aider les salarié-es effectuant tout ou partie du trajet domicile-travail à pied.

Forfait mobilité durable

références

accord plan de mobilité domicile-travail 2021-2024 du 10 mai 2021 Chap. 2

L'accord plan de mobilité domicile-travail 2021-2024 prévoit un forfait mobilité durable plafonné à 400 € par an à partir du 1er janvier 2022. Ce forfait inclut l'abonnement de transport en commun mensuel ou annuel ainsi que toutes les autres aides (vélo, covoiturage, ticket à l'unité...). On peut cumuler plusieurs de ces aides dès lors qu'on reste dans le plafond de 400 €.

Transports en commun

références

accord plan de mobilité domicile-travail 2021-2024 du 10 mai 2021 Chap. 1 Par. IV et 2 Par. I

Les tickets de transport en commun (bus, métro, train, tramway, navette fluviale) pris à l'unité et ne rentrant pas dans un abonnement de transport en commun sont pris en charge à 100 % et intégrés dans le forfait mobilité durable. Attention : les justificatifs correspondants (ticket ou preuve d'achat) sont à fournir lors de la demande de prise en charge, il faut donc penser à les conserver.

Pour le cas particulier des alternant-es, la prise en charge de leur abonnement domicile-école s'effectue par une note de frais via l'application Oneo, un mois sur deux et sur présentation des justificatifs. L'ensemble des dispositifs particuliers liés à l'alternance est détaillé sur le site « insertion des jeunes » dans @noo.

Intermodalité

L'accord prévoit de rendre compatible l'utilisation de plusieurs modes de transports collectifs et alternatifs à la voiture individuelle. Ainsi, un-e salarié-e peut utiliser successivement un vélo, un bus, un train, un kayak..., et donc bénéficier des différentes aides prévues.

2-roues propre

références

accord plan de mobilité domicile-travail 2021-2024 du 10 mai 2021 Chap. 1 Par. II

Définition

Au 1er janvier 2022, le cadre légal du forfait mobilités durables prévoit que seuls le vélo personnel (électrique ou non), le vélo aménagé spécifiquement pour les personnes en situation de handicap, les trottinettes électriques personnelles et les scooters électriques personnels sont pris en compte.

commentaire SUD

En revanche, la participation financière de l'entreprise à l'acquisition d'un 2 roues prévue dans l'accord précédent est supprimée, ce que nous déplorons.

Usage du 2 roues propre

Les salarié-es utilisant ces modes de transport bénéficient d'une participation journalière de 3 € (attestation sur l'honneur) jusqu'à concurrence de 400 €. Ce dispositif remplace l'aide à l'achat d'un vélo (200 €) et l'indemnité kilométrique vélo (IKV) de l'accord 2018-2021 (0,25 € par kilomètre parcouru, jusqu'à 200 € par an).

Location de véhicule en libre service

références

accord plan de mobilité domicile-travail 2021-2024 du 10 mai 2021 Chap. 1 Par. 3

Les engins de déplacement personnel en location ou en libre service (scooters ou trottinettes électriques) sont éligibles au forfait mobilité durable et une aide de 3 € par jour est mise en place sur présentation du relevé d'utilisation établi par le loueur.

Covoiturage

références

accord plan de mobilité domicile-travail 2021-2024 du 10 mai 2021 Chap. I Par. 1

Une aide de 3 € par jour est instituée pour les personnes proposant un covoiturage (conducteur-trice) ou bénéficiant d'un covoiturage (passager-ère). Il faut s'inscrire sur une plateforme de co-voiturage (Orange n'a pas donné de liste de plates-formes éligibles, elles le sont donc toutes a priori) afin d'obtenir un justificatif annuel du nombre de jours covoiturés.

En cas de covoiturage régulier, les demandes d'aménagement des horaires de travail seront examinées avec bienveillance par le-la responsable, au cas par cas. Un formulaire de demande est disponible (annexe 2 de l'accord).

commentaire SUD

En cas de difficulté, Sud vous invite à saisir les militant-es SUD ou les représentant-es du personnel de votre service.

L'accord prévoit également que l'entreprise réserve des emplacements dédiés aux personnes pratiquant le covoiturage sur les sites disposant de parking suffisant, en cas de covoiturage plus de 50 jours à l'année. Une attestation sur l'honneur de co-voiturage est disponible (annexe 2 de l'accord).

Procédure de remboursement du forfait mobilité durable

références

accord plan de mobilité domicile-travail 2021-2024 du 10 mai 2021 Chap I Par 5 et Annexe 3

Si le coût de 50 % des abonnements de transport en commun atteint ou dépasse 400 €, le plafond du forfait mobilité durable est atteint.

Si le coût de 50 % des abonnements de transport en commun est inférieur à 400 €, alors le reliquat pourra être mis en œuvre jusqu'à ce plafond, (Voir Mobilité : forfait mobilité durable).

Le forfait mobilité durable de 400 € est valable pour l'année. La demande annuelle de remboursement du forfait devra être faite le premier trimestre de l'année suivante. Pour cela, il faut remplir le formulaire de demande annuelle, auquel doivent être joints les justificatifs éventuellement nécessaires (relevé de co-voiturage, tickets, preuves de paiement), puis le transmettre via l'application de déclaration des frais professionnels Oneo.

Quelques cas spécifiques :

  • les salarié-es quittant Orange avant la fin de l'année doivent remplir le formulaire de demande et le transmettre avec les justificatifs au responsable RH de leur service quelques semaines en amont du départ de l'entreprise,
  • les salarié-es en TPS sans accès au système d'information de l'entreprise (et donc à Oneo) n'ont pour l'instant aucune solution,

commentaire SUD

Passez par un-e militant-e SUD pour faire remonter votre demande.

  • certaines collectivités locales octroient des aides ou tarifs réduits à condition de prouver que votre employeur a mis en place un Plan de Mobilité. Orange a mis en place une attestation disponible dans son système d'information.

Incompatibilités partielles

références

accord plan de mobilité domicile-travail 2021-2024 du 10 mai 2021 Annexes 1 et 3

Toutes les mesures de l'accord s'appliquent pour les personnes ayant un remisage à domicile de leur véhicule d'entreprise, afin entre autres d'aller chercher leur véhicule sur leur site lors d'un congé ou week-end. En revanche sont exclu-es les bénéficiaires d'un véhicule de statut (véhicule de fonction).

Auto-partage

Orange met en place un dispositif dénommé Orange Auto-partage permettant d'utiliser les véhicules professionnels avec deux aspects :

  • le covoiturage avec des collègues pendant les heures de travail pour des déplacements professionnels,
  • la mise à disposition payante des véhicules professionnels à titre privé les soirs et week-ends.

Voir les informations sur le site : http://orange-fute.com.ftgroup/spip.php?article676.

Les aides à la mobilité professionnelle

Ces aides sont définies dans l'accord sur l'équilibre vie privée vie professionnelle du 5 mars 2010 à validité permanente, dans la décision numéro 14 du 1er octobre 2014, articles 2 à 5, et dans l'accord GEPP 2025 qui se substitue à l'article 1 de la décision 14.

Mobilité à l'initiative de l'entreprise

Lors d'une mobilité à l'initiative de l'entreprise, Orange garantit la prise en charge des coûts réels et induits de cette mobilité. Cela signifie a minima que tous les domaines sont couverts par cet engagement, qu'il s'agisse de transports, de logements, de restauration, d'aggravation des temps de trajet, de frais nouveaux ou aggravés tels que les gardes d'enfant, etc. Cet engagement doit se vérifier dans la durée.

commentaire SUD

Qu'il s'agisse de réorganisations ou de déménagements contraints liés aux choix immobiliers de l'entreprise dans le cadre des SDIT, il est d'autant plus important de faire respecter cet engagement. Et cela d'autant plus que l'accord GEPP fait l'impasse totale sur les mobilités à l'initiative de l'entreprise.

Mobilité interne à l'initiative des salarié-es

Accompagnement financier

Mesure Prise en charge
Prise en charge des frais de transport pour les 2 premiers entretiens de recrutement conformément à la politique de voyage Groupe Société cédante
Prise en charge des frais de transport pour le voyage de reconnaissance du nouveau site conformément à la politique de voyage Groupe Société cédante
Prise en charge des frais de déménagement entre 2 logements sur accord préalable après présentation de 3 devis d’entreprises spécialisées référencées par la société d’accueil. Pour faciliter le changement de résidence et de l’installation, le déménagement peut intervenir dans les 12 mois suivant la prise de poste. Société cédante
En complément si la situation le nécessite, étude au cas par cas avec la société d’accueil de la prise en charge des frais d’hébergement provisoire ou de garde meuble, conformément aux règles URSSAF. Société cédante

Les primes attribuées dans le cadre de parcours de reconversion « Orange Perspectives » visent à reconnaitre l'acquisition et la mise en oeuvre réussie de nouvelles compétences sur un nouveau métier.

Elles sont versées :

  • pour un tiers : lors de l'intégration du-de la salarié-e retenu-e dans le parcours de reconversion « Orange Perspectives » ;
  • pour deux tiers : à l'issue du parcours de reconversion « Orange Perspectives », après validation des compétences à développer pour le métier d'accueil.

La condition pour bénéficier de ces primes est double :

  • réaliser une mobilité depuis un métier source vers un métier cible, telle que décrit dans le tableau ci-dessus ;
  • réussir cette reconversion dans le cadre d'un parcours de reconversion labellisé « Orange Perspectives ».

À titre exceptionnel, les primes d'accompagnement à la mobilité peuvent être attribuées sur décision managériale à double niveau pour des recrutements sur des postes portant sur l'ensemble des métiers d'Orange, qu'ils soient en décroissance, à l'équilibre ou en tension et/ou émergent, en respectant les critères d'attribution suivants :

  • mobilité sur des postes difficiles à combler par le biais de la mobilité interne, en raison de leur attractivité, des compétences attendues et/ou de la géographie ;
  • mobilité demandant des efforts d'adaptation significatifs au-à la salarié-e.

Dans ce cadre, le montant maximum de la prime d'accompagnement à la mobilité est de 4 000 € bruts.

commentaire SUD

L'accompagnement exceptionnel reste un processus largement discrétionnaire et source de disparité.

Mesures d'indemnisation des mobilités géographiques avec changement de résidence principale

Ces mesures figurent à la fois dans la décision 14 et dans l'accord GEPP 2025. L'accord GEPP ne mentionnant pas que ses dispositions se substituent à celles de la décision 14, nous maintenons les mesures issues des deux sources.

Mesures accord GEPP 2025

Le-la salarié-e bénéficie d'une mesure d'indemnisation à la mobilité géographique si les conditions cumulatives suivantes sont remplies :

  • le changement de domicile résulte d'une mobilité interne dans le cadre d'un besoin de l'entreprise par un acte de candidature ;
  • la distance entre l'ancien domicile et le nouveau lieu de travail entraîne une distance supérieure ou égale à 50 km ou une durée de trajet aller ou retour de minimum 1h30 en transport en commun.

Les mesures d'indemnisation sont les suivantes :

  • Prise en charge, par l'entité cédante, des frais de transport pour les 2 premiers entretiens de recrutement conformément à la politique de voyage Groupe
  • Prise en charge, par l'entité cédante, des frais de transport pour le voyage de reconnaissance du nouveau site conformément à la politique de voyage Groupe
  • Prise en charge, par l'entité d'accueil, des frais de déménagement entre 2 logements sur accord préalable après présentation de 3 devis d'entreprises spécialisées référencées par l'entité d'accueil. Pour faciliter le changement de résidence et l'installation, le déménagement peut intervenir dans les 12 mois suivant la prise de poste.
  • En complément si la situation le nécessite, étude au cas par cas avec l'entité d'accueil de la prise en charge des frais d'hébergement provisoire ou de garde meuble, conformément aux règles URSSAF.

Mesures décision 14

Indemnisation des frais de visite du nouveau lieu de vie

Orange accorde 2 jours d'absence et prend en charge les frais de transport, l'hébergement, la restauration, y compris ceux du-de la conjoint-e et des enfants selon les conditions en vigueur dans l'entreprise. Les frais de garde des enfants sont pris en charge durant deux jours, portés à quatre jours si mobilité hors métropole.

Indemnisation des frais de réinstallation

Ils sont indemnisés forfaitairement à hauteur de 3000 € + 1 200 € par enfant à charge, par l'entité prenante.

Paiement des frais de déménagement et garde-meubles éventuel

Le paiement se fait sur la base du devis le moins cher parmi 3 devis émanant des sociétés de déménagement référencées par le Groupe Orange. La prise en charge de garde-meubles est au maximum de 3 mois, éventuellement renouvelable une fois, sur justificatifs.

Prestations d'aide au déménagement et à l'installation

L'aide Mobilipass d'Action logement n'existe plus. Seule subsiste l'aide Mobilijeune pour les alternant-es, voir Contrats : Aide Mobilijeune .

Pour la prime de déménagement de la CAF, voir Famille : prime de déménagement.

Prestation de recherche d'emploi pour le-la conjoint-e

Cette prestation d'aide à la recherche d'emploi par un organisme externe, à la charge de l'entité prenante, est proposée lorsque le-la conjoint-e est contraint-e de quitter son emploi du fait du changement de domicile, sur présentation d'une attestation de Pôle emploi pour les salarié-es de droit privé, et sur attestation du service de rattachement pour les fonctionnaires.

Indemnisation de perte d'emploi du-de la conjoint-e

Cette indemnité de 40 % du salaire annuel brut du-de la conjoint-e, est au minimum de 15 000 € et au maximum de 22 000 € annuels, sur justificatf attestant que le-la conjoint-e n'a touché aucune indemnité liée à la perte d'emploi et n'a pas retrouvé d'emploi.

à l'attention des salarié-es de droit privé

Ce justificatif vient de France Travail pour les salarié-es de droit privé.

à l'attention des fonctionnaires

Il vient du service de rattachement pour les fonctionnaires.

Elle est versée au-à la conjoint-e fonctionnaire ou salarié-e de droit privé ayant perdu son emploi pour suivre la personne en mobilité, par période de 3 mois renouvelable, elle ne peut excéder 12 mois.

Différentiel de coût de loyer ou participation à l'achat d'un logement

Cette compensation du différentiel ou participation à l'achat d'un logement n'est pas de droit, mais sur décision managériale à double niveau présentée comme exceptionnelle.

C'est une indemnité dégressive sur 5 ans à compter de la date du déménagement, évaluée par les services RH, selon un mode de calcul unique, que la personne opte pour la location ou pour l'achat de son logement. Ce calcul se base sur le différentiel entre le prix réel moyen du m² du marché de la ville de départ (lieu de travail) et de celui de la ville d'arrivée (lieu de travail). L'indemnité est majorée d'un correctif fiscal qui vise à limiter son impact dans la fiscalité de la personne.

L'accompagnement est interrompu avant la fin de la période d'indemnisation (5 ans) en cas de nouvelle mobilité géographique.

Indemnité dégressive mensuelle sur 5 ans à compter de la date de déménagement

Indemnisation Surfaces standard des logements
1ère année : 100% Pour 1 personne : 50 m2 ; au-delà d'une personne (40 + 15 x n) m² avec n = nombre de personnes:
2ème année : 100% idem
3ème année : 75% idem
4ème année : 50% idem
5ème année : 25% idem

Mesures d'indemnisation des mobilités géographiques sans changement de résidence principale avec aller-retour hebdomadaire

Indemnisation des frais d'installation

Si location d'un studio, une indemnité de frais d'installation de 2 400 € est versée par l'entité prenante.

Indemnisation des frais de loyer de la double résidence permanente

L'entité prenante rembourse le loyer d'un montant maximum de 700 € en province, et 900 € en Île de France pour un logement de 35 m² maximum ainsi que les charges locatives (majoration pour dépenses d'énergie) et fiscales (taxe d'habitation). La prise en charge est au plus de 3 ans. Cette prise en charge et l'indemnité de frais d'installation sont exclusives d'autres mesures d'indemnisation éventuelle (déménagement...).

Pour la recherche du logement, il est possible d'accéder à l'aide logement proposé par l'entreprise en allant sur anoo, rubrique En pratique, puis Côté vie perso.

Remboursement des frais de transport hebdomadaires

Le transport en commun (carte d'abonnement et 1 aller-retour hebdomadaire) est remboursé par l'entité prenante sur justificatifs. Cette mesure est limitée à 3 ans.

Remboursement des nuits d'hôtel si l'option location de studio n'est pas retenue

Les nuits d'hôtel sur le nouveau site sont remboursées par l'entité prenante en frais professionnels, à condition que le coût cumulé sur l'année ne soit pas supérieur à celui d'une location de studio.

Mesures d'indemnisation des mobilités sans changement de résidence principale avec aller/retour quotidien

Remboursement des frais de transport quotidien domicile/travail

Les transports en commun sont privilégiés. L'entité prenante rembourse les frais quotidiens de transport si le temps de trajet aller/retour domicile-lieu de travail n'excède pas au total 2 heures en province et 2 heures 30 en Île de France. L'usage de l'avion comme moyen de transport est exclu. Le coût du transport (carte d'abonnement hebdomadaire, mensuelle, annuelle et aller/retour journalier et parking) est remboursé sur justificatifs pendant une période de 3 ans maximum.

En l'absence de transports en commun, une indemnité forfaitaire de 5000 € maximum est versée à la personne.

L'achat d'un véhicule supplémentaire peut être pris en compte dans le calcul de cette indemnisation, qui est alors majorée de 4 000 €, portée à 5 000 € si c'est un véhicule éco-responsable (voiture, moto ou scooter).

commentaire SUD

C'est le seul endroit où est indiquée une limite aux trajets imposés aux personnes soumises à mobilité.

Mesure d'indemnisation des mobilités internes ou externes au groupe à l'initiative des salarié-es

La décision 51, toujours en vigueur, ouvre, pour les personnes qui « s'inscrivent dans des parcours de mobilité ou de départ de l'entreprise » la possibilité du versement d'une prime de départ comprise entre 0 et 24 mois de salaire global de base.

commentaire SUD

Cette décision, prise dans le cadre de la politique de suppressions massives d'emplois du plan Next, est toujours en vigueur. Son application est parfaitement discrétionnaire et injuste. Notons que dans le cadre du PDV « proposé » à SCE maison mère, l'entreprise reste dans ce cadre des 24 mois !

Aggravation du temps de trajet domicile-lieu de travail

Prime liée à l'aggravation temps de trajet

  • De 20 à 29 minutes d'aggravation par trajet aller : 1 300 €.
  • De 30 à 40 minutes d'aggravation par trajet aller : 2 100 €.
  • Au-delà de 40 minutes d'aggravation par trajet aller : 3 700 €.

Les transports en commun sont privilégiés. En l'absence de réseau de transport en commun adapté, l'achat d'un véhicule supplémentaire peut être pris en compte.

Télétravail

commentaire SUD

Sud est signataire de l'accord télétravail du 17 mai 2013 parce que nous pensons que le télétravail participe d'une plus grande souplesse et confort pour les salarié-es, mais aussi parce qu'il peut aider à un meilleur aménagement du territoire et à répondre aux enjeux écologiques. Si l'avenant de septembre 2017 comporte quelques points positifs, Orange en a profité pour « revisiter les espaces de travail », impactant les organisations en place et les collectifs de travail. Pour cette raison, Sud n'a pas signé cet avenant. Une nouvelle négociation d'avenant en 2020-2021 pour adapter l'accord de 2013 à la situation post-covid a échoué, essentiellement parce que l'entreprise a tenté de s'en servir pour retirer les rares avantages acquis dans l'accord de 2013 et a refusé de ré-évaluer les aides en fonction du coût de la vie.

La crise COVID est passée par là et influence très fortement la situation de télétravail dans la société d'une manière générale et à Orange en particulier. Le télétravail s'est répandu massivement. C'est le télétravail à domicile qui est le plus développé dans l'entreprise, qui y voit là des gains de productivité conséquents ainsi que des économies substantielles (m², fluides, etc). Elle ne se précipite pas pour développer des implantations en bureaux partagés alors qu'elle multiplie les mobilités contraintes dans le cadre des réorganisations et réductions de coûts immobiliers.

commentaire SUD

Ces évolutions sont plus guidées par le souci d'économiser les mètres carrés que par celui d'offrir des meilleures conditions de travail aux personnes nomades ou en télétravail.

Il faut noter que l'entreprise restreint actuellement le nombre de jours télé-travaillés à 2, alors que l'accord le permet sur 3 jours.

Nous sommes vigilant-es sur les conséquences du télétravail, dont le télétravail à domicile, qui à la longue peut produire de l'isolement. Nous défendons le développement de bureaux partagés partout sur les villes, grandes et moyennes, en proximité des lieux de vie des salarié-es. Dans une entreprise qui vend des solutions en ce sens aux autres entreprises, c'est bien le moins que puisse faire Orange.

Organisation du travail

Elle est fondée sur un principe de double volontariat (employeur/salarié-e) avec la prévision d'une période d'adaptation et de double réversibilité à l'initiative de l'employeur ou d'un-e salarié-e avec un délai de prévenance de deux mois. La personne en télétravail utilise les technologies de l'information et de la communication.

Il existe deux formes de télétravail : à domicile ou en bureau satellite.

commentaire SUD

Le COVID et l'obligation de télétravailler à domicile, expérimentée par une très grande majorité de salarié-es a occulté, dans l'esprit de toutes et tous toute autre solution. C'est dommageable pour l'idée que nous soutenons du développement de bureaux partagés, interentreprises ou non, en proximité des lieux de vie, dans la perspective de la lutte contre les risques psychosociaux liés à l'isolement, pour l'aménagement du territoire, et la lutte contre la crise climatique.

Le télétravail est appelé "régulier" dès lors qu'il est effectué dans le cadre d'un avenant ou d'un protocole (voir ci-dessous). Il est dit "occasionnel" sinon. Seul le télétravail régulier donne droit à des titres restaurant (Voir Rémunération, Titres Restaurant).

Le télétravail occasionnel est prévu pour les personnes disposant des outils de travail à distance de l'entreprise, à condition de recueillir l'accord de principe du-de la responsable. Il n'ouvre pas droit aux équipements spécifiques à domicile tels que décrits plus loin.

En cas de fermeture de site, l'accord prévoit que le télétravail occasionnel pourra être examiné avec une attention particulière, pour une durée limitée, afin de répondre à des situations individuelles et collectives.

Concrètement, les fermetures de sites se sont multipliées à partir de 2023, au prétexte d'effectuer des économies d'énergie. En 2024, cela a concerné les journées du 10 mai, du 16 août et la semaine entre Noël et jour de l'an, pour une quarantaine de sites. En 2025, cela concerne les vendredi 2, 9 et 30 mai, le lundi 10 novembre ainsi que du vendredi 26 décembre au vendredi 2 janvier 2026. Les salarié-es sont alors incité-es soit à poser des jours de congé, soit à prendre du télétravail, soit à rejoindre un site de repli. En 2025, le nombre de sites de repli diminue fortement.

commentaire SUD

Ces fermetures sont un leurre. Le bilan en termes d'économie de chauffage, hors semaine de Noël, est dérisoire, même s'il permet malgré tout d'embellir le bilan carbone d'Orange et les primes des hauts dirigeants indexées entre autres sur ce critère. Le coût de ces mesures a été entièrement porté par les salarié-es, soit en devant se déplacer vers un site de repli (frais de transport), soit en prenant un télétravail occasionnel non compensé. Sud revendique le droit de refuser le télétravail occasionnel quand il est ainsi imposé ainsi que l'ouverture d'espaces de télétravail au plus près du domicile des salarié-es.

Modalités de demande

Une personne volontaire pour travailler en télétravail doit déposer une demande écrite au responsable avec copie au responsable RH. Un refus doit faire l'objet d'une réponse écrite et motivée.

Le Code du travail renforce l'exigence de motivation d'un refus de télétravail lorsque la demande est formulée par un-e travailleur-euse en situation de handicap ou par un-e salarié-e aidant d'un enfant, d'un parent ou d'un proche.

commentaire SUD

En cas de refus, il ne faut pas hésiter à effectuer une requête écrite au niveau supérieur, à saisir les représentant-es du personnel, et y compris l'instance paritaire si le refus persiste (CCP pour les salarié-es de droit privé, CAP pour les fonctionnaires). Les refus de télétravail de plus de deux jours ont été systématiques dans de nombreux services dès 2022. L'entreprise ne motive pas ses refus. Un nombre significatif d'interventions, de requêtes ont été effectuées mais malheureusement, trop peu de saisines de la CCP ou CAP.

à l'attention des salarié-es de droit privé

Un accord fait l'objet, pour une durée d'un an, d'un avenant au contrat de travail pour un-e salarié-e de droit privé.

à l'attention des fonctionnaires

L'accord fait l'objet d'un protocole pour un-e fonctionnaire.

Cet avenant ou ce protocole décrit :

  • les modalités d'exécution du télétravail (répartition des jours travaillés sur site et à domicile ou en bureau satellite, plages horaires de disponibilité); le nombre de jours en télétravail peut être défini en volume mensuel dès lors que ce volume dépasse 3 jours en volume mensuel prévisible,
  • les lieux de travail et notamment le lieu de rattachement,
  • le rattachement hiérarchique,
  • les conditions de réversibilité (deux mois de délai de prévenance),
  • le matériel mis à disposition,
  • la durée de la période d'adaptation,
  • la formation au télétravail.

Il doit être répondu dans un délai maximum d'un mois à la demande de télétravail déposée par la personne auprès de son-sa manager. Le télétravail doit ensuite être mis en œuvre dans un délai maximum de 2 mois après la décision.

L'avenant au contrat ou le protocole peut être renouvelé pour une nouvelle année sur demande du-de la salarié-e.

Principe d'alternance

Afin de prévenir l'isolement d'un-e salarié-e, le télétravail ne peut excéder trois jours par semaine, deux jours au minimum devant être réalisés dans l'équipe et sur le lieu de travail habituel, sauf cas particulier du handicap où cette règle peut être revue à la baisse en accord avec le-la responsable. Une suspension ou une adaptation provisoire du télétravail peut être demandée par la ligne managériale avec un délai de prévenance d'une semaine.

commentaire SUD

Ce principe d'alternance n'est pas respecté par l'entreprise. Après les différentes étapes de la crise COVID, où le télétravail total, contraint et quasi-généralisé a été particulièrement profitable à l'entreprise, celle-ci veut reprendre le contrôle des esprits. Elle a donc généralisé dès 2022 un retour en arrière massif et insidieux, comme elle l'avait fait par le passé pour la remise en cause des temps convenus. Le télétravail généralement octroyé par les directions actuellement se limite à deux jours par semaine, les 3 jours font exception. Les temps partiels sont particulièrement sous contrainte de présence au bureau. Seuls les cas médicaux particuliers peuvent aller au-delà, sous réserve d'accord de l'entreprise. Cette situation a fait l'objet de nombreuses interventions de Sud, signataire de l'accord, ainsi que d'autres organisations syndicales, sans que les choses ne bougent réellement.

commentaire SUD

Partout en Europe et aux États-Unis se généralise en 2023 l'exigence patronale du retour total ou partiel dans l'entreprise, le RTO : return to office, ou en français, le RAB, retour au bureau.

Organisation matérielle du télétravail à domicile

L'accord n'impose pas une pièce dédiée au télétravail, cependant il faut « disposer d'un espace et d'un environnement de travail conforme à une bonne réalisation de son travail ». Si tel n'est pas le cas, il peut y avoir refus.

Le domicile doit être en conformité électrique. Un diagnostic électrique réalisé par une entreprise agréée est pris en charge par l'entreprise sur justificatif.

L'entreprise fournit un ordinateur portable si cet équipement n'est pas déjà en possession de la personne, un meuble de bureau, un caisson de rangement, un siège ergonomique.

L'entreprise prend en charge la fourniture et le trafic des accès nécessaires à l'activité à distance (téléphonie et informatique). Il y a distinction avec les accès personnels d'un-e salarié-e. Le matériel et les accès fournis sont la propriété de l'entreprise. Pour les autres dépenses éventuellement engagées par une personne en télétravail "régulier", l'entreprise verse une somme forfaitaire annuelle brute, soumise à impôts et cotisations sociales, de :

  • 120 €, pour les personnes ayant opté pour un rythme de télétravail hebdomadaire inférieur ou égal à 2 jours, ou l'équivalent de 8 jours maximum mensuels pour les personnes en volume-jours mensuels,
  • 180 €, pour les personnes ayant opté pour un rythme de télétravail hebdomadaire supérieur à 2 jours, ou l'équivalent de plus de 8 jours maximum mensuels pour les personnes en volume-jours mensuels.

commentaire SUD

Cette somme est faible au regard des éventuels surcoûts (chauffage, travaux...). De plus, elle n'est attribuée qu'aux télétravailleurs réguliers. Nous vous recommandons de signer un avenant de télétravail même si vous envisagez de télétravailler de façon irrégulière pour bénéficier de cette aide et des titres restaurant.

La personne en télétravail doit fournir une attestation d'assurance (multirisques habitation) indiquant que la situation d'activité professionnelle à domicile est prise en compte. Les surcoûts de prime d'assurance éventuels sont pris en charge par l'entreprise.

Des tickets restaurants sont octroyés en cas de télétravail à domicile par le comité national de restauration d'Orange (voir Rémunération : titres restaurant et télétravail).

Droits et obligations dans l'exécution du travail

Une personne en télétravail bénéficie des mêmes droits et avantages légaux que les autres salarié-es de l'entreprise. Les règles en matière de rémunération, de décompte du temps de travail, de protection sociale, de gestion de la carrière, d'accès à la formation et à l'information de l'entreprise et syndicale sont les mêmes que pour les autres salarié-es de l'entreprise en situation comparable.

Les modalités d'exécution du travail dans une situation de télétravail sont les mêmes que pour une personne dans les locaux de l'entreprise (régime de travail, respect des horaires, exécution des tâches, indicateurs de suivi, évaluation des résultats). Une personne en télétravail doit pouvoir être joignable et répondre aux sollicitations dans les mêmes conditions que dans l'entreprise. L'employeur est tenu de respecter sa vie privée.

La personne en télétravail s'engage à utiliser les matériels et accès dans un cadre professionnel, et à garantir la confidentialité des données qui lui sont confiées dans l'exercice de son travail, supports écrits, protection du mot de passe informatique etc. En cas de travaux programmés au domicile entraînant des difficultés pour l'exécution du travail (coupure d'électricité...) ou d'incident non programmé, la personne en télétravail doit en aviser son responsable. La situation de télétravail permet un accès à la maintenance à distance.

Fin du télétravail

Il peut être mis fin à la situation de télétravail par la personne intéressée ou par l'entreprise. Le délai de prévenance est de deux mois. Le matériel est restitué. Le non respect des conditions de sécurité des données peut entraîner cette prise de décision par l'employeur.

commentaire SUD

En cas de contestation d'une décision de l'entreprise de ce type, il ne faut pas hésiter à faire appel aux représentant-es du personnel et aux militant-es SUD.